«On n’oubliera jamais cette soirée» – Hillary Scott, de Lady Antebellum
Sandra Godin
Lundi, 10 juillet 2017 22:53
MISE à JOUR
Lundi, 10 juillet 2017 23:05
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Avec ses six albums en poche, ses cuivres qui pétaradent, et ses riches harmonies vocales, la formation Lady Antebellum était bien équipée pour séduire Québec, lundi, alors que le trio country pop se produisait pour la première fois chez nous.
Après la folie des deux derniers jours, les Plaines ont connu une accalmie, lundi soir. Même s’il n’a pas attiré la même ferveur des Keith Urban et Brad Paisley des années dernières, Lady Antebellum a charmé Québec avec un concert très énergique et sans temps mort, plus pop que country, dira-t-on.
Contraste avec le weekend, les spectateurs ont tardé à investir les Plaines. Le public de Lady Antebellum semblait composé autant de curieux que de fans qui les attendaient avec impatience.
«On a attendu cette soirée depuis longtemps», a lancé la chanteuse Hillary Scott durant la première chanson, «Downtown».
Son comparse Charles Kelley n’a pas eu la même sincérité en disant au public de Québec qu’il était le meilleur au monde… même s’il chantait pour la première fois ici. Il serait temps que tous les artistes se débarrassent de cette phrase cliché.
Plus tard, il s’est gentiment moqué de notre accent. On ne peut pas leur reprocher de ne pas avoir créé de connections avec le public. «Mais qu’est-ce que vous buvez ici? Vous êtes tous beaux», a-t-il lancé.
Du Shania Twain… et des trompettes
Lady Antebellum a imposé son rythme dès les premières pièces. Le groupe n’avait d’ailleurs intégré au concert que quatre pièces son plus récent album, puisant allègrement dans ses plus grands succès, dont «American Honey», durant laquelle une fan brandissait une affiche «Maple syrup is better than American Honey». Charles Kelley l’a conservée.
Lady Antebellum avait plusieurs reprises en réserve, dont «Take It Easy», des Eagles, «Still The One», de Shania Twain et «Crazy in Love», de Beyoncé, sur laquelle Kelsea Ballerini les a rejoint (on n’était plus du tout dans un spectacle country). Mention spéciale au trompettiste et tromboniste en feu qui accompagnent le groupe, qui ne pourrait se passer de cette dimension festive.
Le rappel était attendu avec leurs deux plus grands hits, «Bartender» et «Need You Now», succès planétaire qui les a fait connaître. On était en mesure de conclure que le charismatique trio avait réussi son opération charme.
«On n’oubliera jamais cette soirée», a lancé Hillary Scott, le sourire fendue jusqu’aux oreilles.
Kelsea Ballerini brille
La jeune chanteuse, devenue une star aux États-Unis en deux ans, après avoir lancé son premier album, The First Time, se produisait au Québec pour la première fois, lundi.
Bien qu’elle possède une voix résolument country, Kelsea Ballerini a plutôt l’air d’une pop star avec ses paillettes partout, sur ses yeux, sa veste, sa camisole, ses bottes, et même son micro. La star brillait sur scène, au propre comme au figuré.
Sa musique, comme son image, a une tendance pop formatée. Devant un public réceptif, elle a toutefois démontré qu’elle avait la conviction qu’il fallait pour poursuivre son ascension. Elle a servi avec énergie ses succès comme «Peter Pan» et son nouveau single «Legend», en plus de rendre hommage au Canada avec une version acoustique de «Hotline Bling», de Drake.
Gabrielle Shonk avec son père
La prometteuse Gabrielle Shonk est arrivée sur scène tout sourire, malgré un parterre à moitié rempli.
Pendant que les spectateurs affluaient, Gabrielle Shonk a présenté les pièces de son premier album, à paraître en septembre. Des chansons, donc, que le public ne connaissent pas encore. Pour remédier à la situation, elle a entrepris sa version de «Fast Car», de Tracy Chapman. La foule s’est alors mise à chanter.
Sur «The Cliff», son père, le bluesman Peter Shonk, a été invité à jouer de l’harmonica aux côtés de sa fille. Le duo s’en est donné à coeur avec un long segment instrumental, qui a valu les cris de la foule. Un bien beau moment.