Festival de jazz: Vive UZEB et tous les musiciens qui nous ont rendus heureux

Art 10 July, 2017
  • Sébastien St-Jean / Agence QMI

    Christophe Rodriguez

    Lundi, 10 juillet 2017 16:32

    MISE à JOUR
    Lundi, 10 juillet 2017 16:38

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    Malgré une température approximative, je ne vous apprends rien, la 38 édition du Festival international de jazz m’apporta son lot de surprises et parfois, de grincements de dents. Sans être une grande cuvée, il y en avait pour tous les goûts, surtout avec le jazz qui représentait plus de 70 % de la programmation. Si certains esprits chagrins, ont pu se gausser de Cœur de pirate, Half Moon Run ou l’immense discothèque à ciel ouvert qui célébrait la chanson d’un rivage à l’autre, sachez que cela fait aussi partie du temps présent.. Et même dans un Festival de jazz.

    Des coups de cœur, nous avons eu :
    Uzeb : Michel Cusson, Alain Caron, Paul Brochu
    25 ans après, la réunion mythique des mages du jazz fusion. Une soirée unique, cuivrée avec le roi de la basse Alain Caron, dialoguant avec l’inestimable Paul Brochu.

    La La Land In concert
    Si le film ne m’a pas emballé, malgré deux plans-séquences époustouflants, un coup de chapeau aux musiciens de l’orchestre Métropolitain et leurs complices. La palme revient au trompettiste de haut vol Jocelyn Couture, soliste plus que talentueux.

    Jacques Kuba- Séguin au Upstairs.
    De l’Ouest à l’Est, ce brillant trompettiste/compositeur qui évoque parfois le regretté Clifford Brown nous avait emmené un invité. Avec la présence du pianiste polonais Krzysztof Kobylinski, nous étions en présence des univers combinés des pianistes Erik Satie et John Lewis, fondateur du Modern Jazz Quartet.

    King Crimson
    Ben non, ce n’est pas du jazz, mais du gros rock progressif britannique. Est-ce que j’ai tout compris du message de Robert Fripp et ses acolytes, certainement pas ! Par contre, j’ai assisté à du rock décapant qui nous sortaient des balises habituelles.

    Hommage à Django Reinhardt
    Dans un Gésu plein comme un œuf, les guitaristes Samson Schmitt/Ludovic Beier et le violoniste Pierre Blanchard ont offert une vraie leçon de swing. Sourire aux lèvres, ces artisans n’ont pas failli à l’ouvrage. Un vrai régal.

    Bria Skonberg
    Il faudra surveiller cette jeune chanteuse/trompettiste, originaire de la Colombie- Britannique. Une maitrise du swing et de l’instrument, des standards à pelle, et le tour fut joué.

    Wallace Roney
    Plus que le dauphin de Miles Davis, ce trompettiste a encore des beaux jours devant lui. Avec son quintette, la note bleu état reine !

    Renee Wilkin
    Oui, elle fait la Voix, mais avec son Soul 67, cette chanteuse vient de franchir une étape. Par un soir de grande chaleur et devant une foule compacte, il y avait de quoi danser !

    Coups de griffes
    L’impolitesse du public au Métropolis. Pire que dans une taverne, ça parlait haut et fort, enterrant du chanteur des Brooks qui faisait de son mieux. En deuxième lieu, la prestation de Charles Bradley, beaucoup trop James Brown sans en avoir les qualités, ni l’essence.

    Le trompettiste Arturo Sandoval. Même s’il reste un trompettiste de premier plan, il aurait moins parlé et laissé de côté ses blagues douteuses. Dommage

    Et vous chers lecteurs et lectrices, avez-vous eu, de coups de cœur ou des coups de griffes ?