Son armure fait tourner les têtes

Art 8 July, 2017
  • Antoine Lacroix

    Samedi, 8 juillet 2017 20:53

    MISE à JOUR
    Samedi, 8 juillet 2017 20:53

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    Un cosplayer attaché à son costume fait à la main a refusé une trentaine d’offres allant jusqu’à 5000 $ US pour son armure de sept pieds représentant le personnage principal du jeu vidéo Halo.

    « Ce n’est tout simplement pas à vendre pour le moment. C’est mon premier costume que j’ai fabriqué, je l’aime bien trop, raconte Francis Roy qui participait samedi au Comiccon de Montréal. J’ai passé 10 mois à temps perdu à le perfectionner et c’est une grande fierté. »

    Sa création représentant Master Chief a fait tourner les têtes des amateurs dès son entrée au Palais des congrès. Ils ont convergé par dizaines pour prendre une photo avec lui. Tous étaient émerveillés devant la ressemblance frappante avec le personnage original et les détails incorporés dans l’armure.

    Offre de 5000 $ US

    Il s’agit de la deuxième apparition du Varennois de 26 ans au Comiccon de Montréal, ce populaire rendez-vous pour les « geeks » qui attire des milliers de personnes chaque année.

    Depuis l’an dernier, une trentaine de personnes l’ont approché pour essayer d’acheter son armure. Des collectionneurs américains comptaient parmi les intéressés.

    « J’ai reçu plusieurs offres, allant jusqu’à 5000 $ US. Certains me disent que ça pourrait monter jusqu’à 10 000 $ avec les années. C’est beaucoup d’argent, oui. Mais honnêtement, il faudrait m’offrir assez pour que je puisse prendre une année sabbatique et m’en construire une autre », s’exclame Francis précisant que le matériel ne lui a coûté que quelques centaines de dollars.

    Vivre de son art

    Francis Roy travaille présentement dans la construction. Il espère devenir assez connu dans le milieu du cosplay pour éventuellement se consacrer uniquement à sa passion et pouvoir en vivre.

    « Mon but serait de recevoir plein de commandes pour fabriquer des costumes. Je voudrais devenir le meilleur dans ce que je fais. Ça fait seulement deux ans que je suis là-dedans et je suis passionné », lance-t-il, précisant qu’il a tout appris par lui-même ou l’entremise de tutoriels sur YouTube.

    En vue du festival d’anime Otakuthon le mois prochain, aussi au Palais des congrès de Montréal, le cosplayer confie travailler sur une armure de 10 pieds, de la série japonaise Gundam.

    « En ce moment, je ne fais pas ça pour l’argent. La vraie paye, c’est de voir le sourire des enfants et de ceux qui apprécient mon travail », conclut celui qui se déplace avec son costume dans les fêtes pour enfants.

     

    Incarner le personnage de son enfance

    Photo Agence QMI, Joel Lemay

    Depuis plus d’un mois, Marjorie Chapdelaine travaille sans relâche sur son costume de Bowser, l’ennemi juré de Mario, pour qu’il soit fin prêt pour le Comiccon. « Je voulais incarner un personnage qui me tient tellement à cœur depuis mon enfance. […] Chaque soir, je mettais du temps dessus et c’est la fin de semaine que je pouvais le plus avancer mon projet », raconte la jeune femme de 19 ans de Québec. Sur la photo, elle est entourée de ses amis.

    Ils profitent des déménagements

    Photo Agence QMI, Joel Lemay

    Jean-François Ouellet et Jonathan Lacasse-Verret ont passé une centaine d’heures à la confection de leurs armures d’orcs, qui pèsent une cinquantaine de livres. Les deux amis racontent avoir profité des divans en cuir abandonnés lors des récents déménagements pour améliorer leurs costumes. « Ça permet de réduire les coûts de production, parce que faire des costumes, ça peut revenir cher. Ça fait aussi notre part pour l’environnement », souligne Jean-François Ouellet.

    La famille Ghostbuster

    Photo Agence QMI, Joel Lemay

    Pierre Courtemanche, Patricia Gosselin et leur fille Stella, qui se décrivent comme « la famille Ghostbusters de Lévis », sont partis à 6 h samedi matin pour arriver à l’heure au Comiccon. Le cosplay est pour eux une occasion de se rapprocher et de passer du temps de qualité en famille, grâce à leur passion commune. Ils ont passé des centaines d’heures à confectionner leurs costumes.