Une comédie qui n’a rien de drôle

Art 10 July, 2017
  • Photo courtoisie

    Louise Bourbonnais

    Lundi, 10 juillet 2017 19:16

    MISE à JOUR
    Lundi, 10 juillet 2017 19:16

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    La création contemporaine Ciao papa !, à l’affiche pour la saison estivale au théâtre des Cascades, ne passera malheureusement pas à l’histoire. Malgré une belle brochette d’acteurs, la pièce est décevante.

    Ce ne sont pas les comédiens qui sont en manque de moyens. C’est plutôt le texte de l’auteur Jonathan Gagnon qui est ennuyeux et qui ne fait rire personne, bien qu’on nous ait promis une bien belle comédie. D’ailleurs, dans le programme du théâtre, on prétend qu’elle nous fera mourir… de rire ! On est bien loin de la cible. Outre l’écriture qui manque de rythme et dont les blagues tombent à plat, le thème de la pièce, que l’on pourrait qualifier d’inapproprié pour un théâtre d’été, est de surcroît plutôt macabre.

    Vive les morts !

    Campée dans une entreprise de pompes funèbres, la pièce nous fait voir les magouilles d’un médecin qui envoie ses patients en fin de vie au directeur d’un salon mortuaire en échange d’un pourcentage sur les coûts de ses préarrangements funéraires. Parallèlement, le chef de la mafia montréalaise vient de mourir. Son fils Tino (Daniel Thomas), qui lui a tiré une balle dans la tête, l’a défiguré et souhaite néanmoins avoir un cercueil ouvert. À partir de là, le directeur du salon funéraire, Gaston (Roger Léger), se fera passer pour le mort en s’étendant dans un cercueil et en espérant ressembler au chef de la mafia décédé. Évidemment, le mort va se lever, son téléphone cellulaire va sonner, sans que Tino s’en rende compte. Personne n’y croit et l’intrigue insignifiante ne tient pas la route.

    Maladresse

    Malheureusement, on a mis beaucoup trop l’accent sur des gags qui tournent autour des dépouilles mortelles et sur la façon de les préparer en vue de les exposer en minimisant les coûts tout en faisant payer le gros prix aux clients. Bref rien d’amusant.

    S’ajoutera une histoire de drogue, d’argent et une confusion de valises qui est beaucoup trop prévisible. C’est sans compter une histoire d’amour entre Tino et Cindy (Marie-Pier Labrecque) la secrétaire de Gaston qui se trouve être son ancienne maîtresse. Entre Tino, qui parle maladroitement à l’italienne, et Cindy qui joue la fille sans cervelle, tout est démesuré. Quant à la mise en scène de Josée Deschênes, qui rappelle un sitcom dépassé, elle a complètement raté l’objectif. La scénographie, pour sa part, est de bien mauvais goût. Le décor rappelle un théâtre amateur à petit budget.

    ► Ciao papa !, à l’affiche jusqu’au 12 août.